Quand un projet permet de rebondir

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J’ai observé dans ma pratique de CCF combien un projet efficacement encouragé pouvait aider la personne à rebondir après un échec ou une blessure du cœur.

Je reçois des hommes ou des femmes venus consulter, par exemple, à la suite d’une rupture sentimentale. Les premiers entretiens sont douloureux car, sont dits et répétés : l’amour déçu, l’abandon ou la trahison, la colère ou la révolte, la peur du lendemain, les regrets, la perte d’estime de soi … Certains s’y attardent, n’en finissent pas d’analyser l’histoire et ses détails, et toute la gamme des émotions qui les accompagnent.
A un moment, souvent, apparaît un besoin de changement et donc une modification de l’attitude. Le regard se porte davantage vers l’avenir que vers le passé. D’un entretien à l’autre, c’est parfois spectaculaire. La page n’est certes pas tournée, mais un futur possible est envisagé.

Le rôle du thérapeute peut être stimulant, voire déterminant. Il s’agit pour celui-ci de percevoir le virage, de l’encourager, puis de l’accompagner.

Percevoir le moment où le patient sort de la dépression où il était plongé, où il commence à envisager de nouvelles pistes. Le « déclic » a des origines diverses. Ce peut être la prise de conscience de ses responsabilités, par rapport à ses enfants, ou bien un nouveau job qui se présente et qui aide au nouveau départ, ou encore une nouvelle rencontre amicale ou amoureuse. Ce peut-être tout simplement le désir d’autre chose, l’envie de se réaliser ou de trouver un épanouissement.
Encourager ce rebond salvateur, donner confiance, aider à trouver des ressources-supports, tout en mettant en évidence les éléments réalistes (de ceux qui ne le seraient pas). Aider à tenir compte aussi bien de ses points forts que de ses limites Encourager les décisions et les mises en œuvre.
Enfin accompagner cet élan le temps nécessaire pour la réalisation des projets qui vont permettre ce rebond. Ce cheminement n’est pas linéaire, on s’en doute, les rechutes sont possibles, il exige une grande vigilance, tant du patient que du thérapeute.